Dans cet article, nous examinerons les différents formats RAW. Nous aborderons également la question de savoir pourquoi, pour certains utilisateurs, la multitude de formats RAW est un avantage pour leur flux de travail et un inconvénient pour d'autres. Mais d'abord, voyons ce qu'est un fichier RAW.
Qu'est-ce que le RAW ? | Pourquoi choisir le RAW ? | Les avantages et les inconvénients | Les différents types de RAW
RAW signifie tout simplement « brut », de base. Il est souvent écrit en majuscules pour lui donner un air plus cool. De nombreux fabricants l'ont adopté jusque dans le nom de leurs produits. Pensez par exemple à "Blackmagic RAW", "ProRes RAW", "Cinema RAW Light", "ZRAW", etc. Vous pouvez aborder la prise de vue d'images brutes de la même manière que vous le feriez pour un œuf cru. Une image brute est la lumière qui arrive sur le capteur de l'appareil photo, non traitée par l'appareil. Après avoir obtenu ces informations de base, vous pouvez décider de la façon dont vous voulez les traiter. Pour rester simple et sur l’analogie de l’œuf, vous pouvez ensuite le cuire à la coque (semblable à un effet REC709 rapide) ou poché (effet cinématographique plus consistant). Un codec brut est différent des autres codecs car il est "cuisiné" pour vous, par votre appareil ou votre caméra.
En utilisant un codec brut, vous vous donnez la possibilité de corriger les erreurs d'exposition et de couleur. Cette option vous ouvre des possibilités en matière de post-traitement. Certains photographes ou vidéastes ne recherchent pas la complexité. Filmer des vidéos brutes signifie investir beaucoup de temps. Il ne s'agit pas d'un codec prêt à l'emploi. Un autre inconvénient possible est la vitesse de transfert des données : le brut utilise beaucoup d’espace sur votre disque dur.
Très bonne qualité d'image
Pas d'artefacts de compression
La balance des blancs en post-production
Accès aux hautes lumières
Fichiers volumineux
Ne convient pas au traitement rapide
Utilisation élevée du CPU
Un flux de travail compliqué
Pour avoir une meilleure idée de ce qui se passe sous le capot des différents codecs RAW, nous allons examiner de plus près certains d'entre eux.
Disons tout d'abord que le format cDNG est assez ancien (il existe depuis plus de 13 ans). Il n'est plus très souvent utilisé. Cependant, le format cDNG peut être considéré comme le format brut original pour la vidéo. Il offre aux utilisateurs (directeurs de photographie et coloristes) une énorme flexibilité pour façonner leur image idéale. cDNG a été développé par Adobe et son intention était de devenir la norme pour la capture et la post-production de vidéos brutes.
RED est entrée sur le marché en 2007 avec la RED ONE, une caméra qui offrait des capacités de capture vidéo numérique inégalées à un prix beaucoup plus abordable que ses principaux concurrents (Arri avec l'Arriflex D-20, Panavision avec la Genesis et Sony avec les caméras CineAlta). L'un des arguments de vente uniques de la RED ONE était le codec brut propre RED : REDCODE RAW.
Le format Blackmagic RAW se distingue par un traitement partiel de l'image dans la caméra. Vous vous souvenez des œufs dont nous avons parlé plus tôt ? On pourrait dire que BRAW est comme un œuf à la coque. Vous devez l'aimer. BRAW fait le gros du travail dans l'appareil photo et vous laisse le soin de choisir la balance des blancs et la sensibilité ISO en post-production, par exemple.
Bien que ProRes RAW ait été publié par Apple en 2018, son intégration dans le flux de travail des cinéastes et des créateurs de contenu a été un processus lent. ProRes RAW est prometteur. Il y a deux raisons principales qui explique cette lenteur de l'adoption du ProRes RAW. Tout d'abord, il existe un brevet RED pour l'enregistrement vidéo avec un codec brut compressé, ce qui signifie qu'il est impossible ou probablement très coûteux pour les fabricants de caméras d'implémenter ProRes RAW dans leurs caméras. En termes de débit de données, ProRes RAW se compose de deux formats : ProRes RAW et ProRes RAW HQ. Ces derniers enregistrent respectivement entre 320-800 mb/s et 640-1120 mb/s pour des fichiers 4K à 24 fp/s.
ARRIRAW est le codec brut propre à Arri. Il enregistre des images individuelles. Ces images sont enregistrées au format. ari. Il est également possible d'enregistrer ARRIRAW dans un conteneur. mxf, en combinant les images dans un seul fichier. Contrairement à REDCODE RAW, ARRIRAW n'offre pas une importante gamme de taux de compression, ce qui explique probablement pourquoi il n'est pas tellement populaire. De nombreux utilisateurs d'Arri préfèrent tourner leurs projets dans les codecs ProRes pour des raisons d'efficacité. ARRIRAW peut être monté directement dans Adobe Premiere, Blackmagic Resolve ou Autodesk Smoke.
Cinema RAW Light n'est pas le seul codec brut que Canon ait implémenté dans ses caméras, mais en ce qui concerne les caméras Cine (C200, C300 III, C500 II), cela semble être la direction qu'ils souhaitent prendre. Même s'il est qualifié de RAW "léger", comparé à d'autres codecs compressés tels que BRAW ou REDCODE RAW, le débit de données de ± 1 Gb/s est assez important. Le Canon Cinema RAW Light peut être utilisé directement dans les systèmes de montage non linéaire (NLE) courants, mais selon votre NLE et votre matériel, la lecture pourrait manquer de fluidité. Les caméras Cinema EOS qui enregistrent au format Cinema RAW Light proposent un enregistrement proxy simultané, ce qui peut résoudre ce problème.